lundi 23 février 2015

Le renouveau d'une pièce classique

Une mise en scène est un renouveau éphémère d'un texte éternel d'autrefois. Ainsi Luc Bondy nous offre sa lecture très moderne de la Seconde Surprise de l'amour de Marivaux, 281 année après sa création et fait vibrer le théâtre d'Angers.

Cette pièce est moderne d'abord par le choix des personnages et de leurs apparences. L'éclairage sombre du départ se marie avec la tenue noire et sombre de la Marquise qui est deuil.
 Ils sont tous jeunes (sauf Comte et Hortensius, les barbons), et habillés de façon très contemporaines: la robe courte blanche avec collant noir, tallons aiguilles et veste de Lisette et la Marquise qui à une robe longue noire avec une veste de la même couleur  qui se marie avec le décor triste et uniforme d'ailleurs, pour montrer que cette dernière est bien en deuil. Lubin lui est habillé comme le parisien typique des clichés: long manteau et pantalon beige avec un béret de la même couleur, il a aussi un vélo ce qui dynamise la scène. Le chevalier lui est habillé de façon spéciale: un uniforme avec un pantalon trop long mais porté au niveau du ventre beige, avec des souliers noirs et une veste bleu.

La scène d'exposition est jouée sur un ton très triste et tragique contrairement au reste de la pièce qui est dynamique et très comique. Le langage et les intonations sont très naturelles et contemporaines: certaines répliques sont ajoutées/supprimées/modifiés: "andouille" remplace "butor" et les acteurs ont l'accent parisien. Les expressions d’émotion et les mimiques sont exagérées, surtout chez la Marquise et le Chevalier quand ils expriment leur tristesse causée par l'amour perdu.

Le décor change beaucoup, on note surtout les maisons de la Marquise et du Chevalier qui sont couvertes de voiles noirs au début puis dévoilés. L'éclairage s'assombrit énormément quand la Marquise et le Chevalier se rapproche pour creer une ambiance romantique, avec aussi de la musique. La musique est aussi utilisé pour donné une impression festive lors du départ d'Hortensuis, impression renforcée par le comportement ivre de Listte et Lubin.

Luc Bondy nous offre donc une scène très moderne par le jeu des acteurs très naturels et contemporains par leur langages et gestes dynamiques qui sont drôles. La pièce est donc captivante du début à la fin, même pour des jeunes qui n'ont pas pour habitude de regarder des pièces de théâtre ce qui prouve que cette mise en scène ressemble à ce que l'on a l'habitude de voir à la télévision dans cette époque, notamment l'humour puisqu'on a pas manqué de rire. La partie qui me laisse perplexe est l'expression de tristesse à la fin de la pièce comme si la Marquise et le Chevalier n'étaient pas heureux d'avoir retrouvé l'amour qu'ils pensaient perdu et surtout de pouvoir s'aimer librement.

1 commentaire:

  1. Bon travail.
    Il faut encore améliorer l'expression : les phrases sont souvent trop longues et lourdes.
    Qqs erreurs ds les costumes (Lubin, le Chevalier).

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