Bonjour à tous.
Ci-dessous l'analyse des scènes XIII à XVII de l'acte III faite par Sarah Akar :
Ci-dessous l'analyse des scènes XIII à XVII de l'acte III faite par Sarah Akar :
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- Sous forme de notes (cf. ci-dessous).
D'autres LA réalisées par d'autres élèves vont être publiées régulièrement sur le blog.
Introduction :
·
Marivaux,
est un auteur dramatique du XVIIIème siècle qui va renouveler la comédie
au théâtre et créer ce que l'on nomme le marivaudage = langage subtil et
léger dans des propos qui parlent d’amour.
·
La Seconde Surprise de L'amour : créée en 1728, une
comédie en trois actes => Marquise et un Chevalier tous
deux ayant perdu leurs époux. Ils vont se lier d'amitié et finir par se
marier.
·
Dénouement (commence
quand finit le nœud, au moment où le dernier obstacle disparait) :
scène XIII à XVII =>union des protagonistes.
·
En quoi ce
dénouement est-il typiquement une fin de comédie ?
·
I) Ce
dénouement est typiquement une fin de comédie car les nœuds de l’intrigue y
sont résolus. II) Ce
dénouement est typiquement une fin de comédie car tout est bien qui finit bien,
dans la légèreté.
I-
Résolution
des nœuds de l’intrigue
A) Des scènes qui découlent logiquement de la situation
-le stratagème toujours présent
des domestiques :
·
Lubin arrive et annonce qu’il a une nouvelle
pour Madame « Que veut-il demande lui ce qu’il a, Lisette » (sc XIII, page 246),
·
Lisette pousse la Marquise à voir le Chevalier
« Je vous le conseille » (sc
XIII, page 247), => Lisette qui avait une scène avant (scène 12)
proposer à la Marquise de ne point renvoyer le Chevalier + à nouveau elle lui
dit de le recevoir
-billet du Chevalier « il
m’a fait un billet pour vous » (sc
XIII, page 247)=> récupéré par Lubin + fait mine de ne pas connaître le
contenu = déclenche le dénouement : « Montre donc » (sc XIII, page 247)
-Le Chevalier qui pensait que
la Marquise allait épouser le Comte (situation
avant le dénouement) « Vous épousez le Comte » (sc XV page 249) => Désir de partir : champ lexical de
l’abandon « prendre congé » (sc
XV page 248), « j’allais » (sc
XV page 248), « vous quitter » (sc XV page 248), « vous partiez » (sc XV page 249)
B)
Le lecteur est fixé sur le sort des personnages
Le dénouement arrive tardivement,
alors que la pièce pouvait se terminer à plusieurs reprises. Les
protagonistes ont dû faire face à plusieurs obstacles.
-Le chevalier qui devait partir
« je ne veux point que vous partiez » (sc XV page 249) : étant donné que Marquise aime Chevalier,
elle veut qu’il reste.
-« ce n’est qu’un seul mot
qui m’arrête » (sc XV page 249)
=> volonté du chevalier de rester auprès de la Marquise
-Lecture du billet par la
Marquisesc XV page 250 => prouve
les sentiments du Chevalier
-Le Chevalier et la Marquise
amorce le fait qu’ils vont s’unir sans pour autant le dire clairement :
·
« voulez vous que je devienne ? »
(scène XV page 250) => question montrant
qu’il est prêt à être avec elle
·
La déclaration du Chevalier « Mon amour
pour vous durera autant que ma vie » (scène
XV page 250) HYPERBOLE=>amour fort, annonce d’amour du Chevalier à la
Marquise avisant «future relation »
·
Marquise acquiesce « Je ne vous le pardonne
qu’à cette condition-là » (scène XV page 251)
- le Comte ne va plus épouser
la Marquise.
C)
Un dénouement à la fin de la pièce qui se précipite
Un dénouement qui se précipite
au milieu de la scène XV, les scènes VXI et XVII sont très courtes.
-Lubin joue un rôle important
car c’est lui qui précipite l’action à la scène XIII :
·
Par son discours pathétique qui touche la
Marquise
·
Il joue le rôle du messager extérieur (appuyé par Lisette) : le
billet => « j’ai eu/ il a couru », « rends-moi/ je l’ai
rendu », « va le porter/repris », « rapporte le papier/ je
l’ai rapporté » (exemples scène XIII, page 247) => sorte de vas et
viens.
-Le scène XIV est très courte
ne comportant qu’une réplique de la Marquise, montrant à nouveau la
précipitation
-Vers la fin de la scène
XV : déclaration entre le Chevalier et la Marquise se fait se façon très
brève=> le dénouement se précipite
-Scènes XVI et XVII sont très
courtes, XVII => fin de la pièce.
II-
Dénouement de comédie car léger, comique, tout est bien qui finit bien. Même le
pathétique fait partie du comique
A)
Une fin heureuse
-l’intrigue est résolue :
l’amour entre Chevalier et Marquise/
Lisette + Lubin
-le mariage entre le Chevalier
et la Marquise « le comte s’en va, le notaire reste, et vous vous
marier » (sc dernière page 252)
-volonté de Lubin et Lisette
réalisé « votre contrat fasse la
fondation du nôtre » (sc dernière, page 252)
-dernière exclamation de Lubin
très méliorative « allons, de la joie ! »(Page 252) =>L’emballement des protagonistes.
B)
Les éléments comiques
Le comique repose surtout dans
la situation.
-L’action de Lisette et Lubin (exagération
de Lubin quant à l’état du Chevalier) => stratagème comique (scène XIII)
-Lubin qui veut apitoyer la
Marquise pour que son stratagème réussisse, créant ainsi un effet comique:
·
Lubin parle de l’état du chevalier en exagérant (parodie
de discours pathétique à comique) :
=> Dès la première réplique
de la scène XIII « état à faire compassion » (page 246) => Lubin fait part à la Marquise de l’état de pitié
du Chevalier =>apitoyée
=> Interjection de Lubin
« Hélas ! » (Sc XIII page
246)=> exagéré (comique)
=> Description de Lubin
montre le tourment du chevalier : « tantôt il marche » (Sc XIII page 246), « il regarde
le ciel comme s’il ne l’avait jamais vu» (Sc XIII page 246), « il dit un mot, il en bredouille un
autre » (Sc XIII page 246)
=> déplacements + faits et gestes du
Chevalier rapportés par Lubin dans l’intention d’affectée madame rend la scène
comique
- le mot « arrêté » (scène XV page 248) comique : il contraste avec la didascalie
« prend de long détours » (scène
XV page 248), il n’est pas fâché d’être arrêté
-le retournement de situation
avec le Comte est comique. Il est venu, accompagné d’un notaire pour épouser la
Marquise, mais ce n’est pas ce qui se passe :
·
Comte a poussé indirectement auparavant le
Chevalier quant à son amour pour la Marquise « Quand vous me disiez que
j’aimais Madame, vous connaissiez mon cœur mieux que moi » (scène XVI page 251) => Comique =>se
retrouve pris au piège
·
Réplique de la Marquise comique « je ne
croyais pas l’amitié si dangereuse » (sc
XVI page 251) qui confirme indirectement que le mariage avec le Comte ne se
fera pas.
Conclusion :
C’est un dénouement de fin de
comédie car :
·
Il est nécessaire, complet et rapide
·
Car il est comique (situation) mais original par
sa tonalité pathétique
Ouverture : on peut
rapprocher ce dénouement d’une autre œuvre de Marivaux Les Fausses
Confidences, à la scène 13 de l’acte II où la lettre qu’écrit Dorante à son
rival joue un rôle important car c’est grâce à cette lettre que Araminte
amoureuse de Dorante, va le rendre jaloux et lui faire avouer ses
sentiments. L’objet (ici le billet qui
déclenche le dénouement) a un rôle important.
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