vendredi 6 mars 2015

LA du dénouement : Sarah Akar

Bonjour à tous.

Ci-dessous l'analyse des scènes XIII à XVII de l'acte III faite par Sarah Akar :

  • Format audio (cliquez sur le lien pour entendre l'enregistrement de Sarah ; un nouvel onglet s'ouvre ; cliquez sur le bouton "play" et patientez qqs secondes)
  • Sous forme de notes (cf. ci-dessous).
D'autres LA réalisées par d'autres élèves vont être publiées régulièrement sur le blog.


Introduction :


·       Marivaux, est un auteur dramatique du XVIIIème siècle  qui va renouveler la comédie au théâtre et créer ce que l'on nomme le marivaudage = langage subtil et léger dans des propos qui parlent d’amour.
·       La Seconde Surprise de L'amour : créée en 1728, une comédie en trois actes => Marquise et un Chevalier tous deux ayant perdu leurs époux. Ils vont se lier d'amitié et finir par se marier. 
·       Dénouement (commence quand finit le nœud, au moment où le dernier obstacle disparait) : scène XIII à XVII =>union des protagonistes.
·       En quoi ce dénouement est-il typiquement une fin de comédie ?
·       I) Ce dénouement est typiquement une fin de comédie car les nœuds de l’intrigue y sont résolus. II) Ce dénouement est typiquement une fin de comédie car tout est bien qui finit bien, dans la légèreté.

I-              Résolution des nœuds de l’intrigue

A) Des scènes qui découlent logiquement de la situation

-le stratagème toujours présent des domestiques :
·      Lubin arrive et annonce qu’il a une nouvelle pour Madame « Que veut-il demande lui ce qu’il a, Lisette » (sc XIII, page 246),
·      Lisette pousse la Marquise à voir le Chevalier « Je vous le conseille » (sc XIII, page 247), => Lisette qui avait une scène avant (scène 12) proposer à la Marquise de ne point renvoyer le Chevalier + à nouveau elle lui dit de le recevoir

-billet du Chevalier « il m’a fait un billet pour vous » (sc XIII, page 247)=> récupéré par Lubin + fait mine de ne pas connaître le contenu = déclenche le dénouement : « Montre donc » (sc XIII, page 247)

-Le Chevalier qui pensait que la Marquise allait épouser  le Comte (situation avant le dénouement) « Vous épousez le Comte » (sc XV page 249) => Désir de partir : champ lexical de l’abandon « prendre congé » (sc XV page 248), « j’allais » (sc XV page 248), « vous quitter » (sc XV page 248), « vous partiez » (sc XV page 249)

B) Le lecteur est fixé sur le sort des personnages

Le dénouement arrive tardivement, alors que la pièce pouvait se terminer à plusieurs reprises. Les protagonistes ont dû faire face à plusieurs obstacles.  

-Le chevalier qui devait partir « je ne veux point que vous partiez » (sc XV page 249) : étant donné que Marquise aime Chevalier, elle veut qu’il reste.

-« ce n’est qu’un seul mot qui m’arrête » (sc XV page 249) => volonté du chevalier de rester auprès de la Marquise

-Lecture du billet par la Marquisesc XV page 250 => prouve les sentiments du Chevalier

-Le Chevalier et la Marquise amorce le fait qu’ils vont s’unir sans pour autant le dire clairement :
·      « voulez vous que je devienne ? » (scène XV page 250) => question montrant qu’il est prêt à être avec elle
·      La déclaration du Chevalier « Mon amour pour vous durera autant que ma vie » (scène XV page 250) HYPERBOLE=>amour fort, annonce d’amour du Chevalier à la Marquise avisant «future relation »
·      Marquise acquiesce « Je ne vous le pardonne qu’à cette condition-là »  (scène XV page 251)

- le Comte ne va plus épouser la Marquise.

C) Un dénouement à la fin de la pièce qui se précipite

Un dénouement qui se précipite au milieu de la scène XV, les scènes VXI et XVII sont très courtes.

-Lubin joue un rôle important car c’est lui qui précipite l’action à la scène XIII :
·      Par son discours pathétique qui touche la Marquise
·      Il joue le rôle du messager  extérieur (appuyé par Lisette) : le billet => « j’ai eu/ il a couru », « rends-moi/ je l’ai rendu », « va le porter/repris », «  rapporte le papier/ je l’ai rapporté »  (exemples scène  XIII, page 247) => sorte de vas et viens.

-Le scène XIV est très courte ne comportant qu’une réplique de la Marquise, montrant à nouveau la précipitation

-Vers la fin de la scène XV : déclaration entre le Chevalier et la Marquise se fait se façon très brève=> le dénouement se précipite

-Scènes XVI et XVII sont très courtes, XVII => fin de la pièce.

II- Dénouement de comédie car léger, comique, tout est bien qui finit bien. Même le pathétique fait partie du comique

A) Une fin heureuse

-l’intrigue est résolue : l’amour entre Chevalier et Marquise/  Lisette + Lubin

-le mariage entre le Chevalier et la Marquise « le comte s’en va, le notaire reste, et vous vous marier » (sc dernière page 252)

-volonté de Lubin et Lisette réalisé « votre  contrat fasse la fondation du nôtre » (sc dernière,  page 252)

-dernière exclamation de Lubin très méliorative « allons, de la joie ! »(Page 252) =>L’emballement des protagonistes.

B) Les éléments comiques

Le comique repose surtout dans la situation.

-L’action de Lisette et Lubin (exagération de Lubin quant à l’état du Chevalier) => stratagème comique (scène XIII)

-Lubin qui veut apitoyer la Marquise pour que son stratagème réussisse,  créant ainsi un effet comique:
·      Lubin parle de l’état du chevalier en exagérant (parodie de discours pathétique à comique) :
=> Dès la première réplique de la scène XIII « état à faire compassion » (page 246) => Lubin fait part à la Marquise de l’état de pitié du Chevalier =>apitoyée
=> Interjection de Lubin « Hélas ! » (Sc XIII page 246)=> exagéré (comique)
=> Description de Lubin montre le tourment du chevalier : « tantôt il marche » (Sc XIII page 246), « il regarde le ciel  comme s’il ne l’avait jamais vu» (Sc XIII page 246), « il dit un mot, il en bredouille un autre » (Sc XIII page 246) => déplacements  + faits et gestes du Chevalier rapportés par Lubin dans l’intention d’affectée madame rend la scène comique

- le  mot « arrêté » (scène XV page 248) comique : il contraste avec la didascalie « prend de long détours » (scène XV page 248), il n’est pas fâché d’être arrêté

-le retournement de situation avec le Comte est comique. Il est venu, accompagné d’un notaire pour épouser la Marquise, mais ce n’est pas ce qui se passe :
·      Comte a poussé indirectement auparavant le Chevalier quant à son amour pour la Marquise « Quand vous me disiez que j’aimais Madame, vous connaissiez mon cœur mieux que moi » (scène XVI page 251) => Comique =>se retrouve pris au piège
·      Réplique de la Marquise comique « je ne croyais pas l’amitié si dangereuse » (sc XVI page 251) qui confirme indirectement que le mariage avec le Comte ne se fera pas.

Conclusion :

C’est un dénouement de fin de comédie car :
·      Il est nécessaire, complet et rapide
·      Car il est comique (situation) mais original par sa tonalité pathétique
Ouverture : on peut rapprocher ce dénouement d’une autre œuvre de Marivaux Les Fausses Confidences, à la scène 13 de l’acte II où la lettre qu’écrit Dorante à son rival joue un rôle important car c’est grâce à cette lettre que Araminte amoureuse de Dorante, va le rendre jaloux et lui faire avouer ses sentiments.  L’objet (ici le billet qui déclenche le dénouement) a un rôle important.  

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