dimanche 22 février 2015

La modernité selon Bondy


Dans la Seconde Surprise de l’amour, c’est la marquise qui est au premier plan, et c’est dans l’évolution de ses sentiments que l’action se concentre. Réticences d’un amour qui s’ignore ou qui se combat lui-même, aveux retardés par la pudeur, paroles qui démentent les sentiments, tels sont les traits de cette comédie.


Cette mise en scène est moderne et intemporelle, avec pour décor, une longue estacade sur pilotis flanquée de deux cabines balnéaires, le tout entouré d’un cadre lumineux bordé de tulle noir. Nous observons que les acteurs sont dirigés sur le même mode : préciosité du souffle mais gestuelle lascive contemporaine. Clotilde Hesme, juchée sur ses talons, est une marquise errante, hurlant en silence, sonnée par une épreuve trop rude, certaine d’avoir perdu à jamais le bonheur malgré les distractions et les remontrances que lui apporte sa suivante Lisette (Audrey Bonnet). Le plateau est à l’image de sa peine (parquet noir, estrade floue, tulle noir). Luc Bondy, le cynique sape toute velléité future de montrer ‘’un marivaudage’’ qui finirait bien.

Concernant les personnages, Lubin arrive en bicyclette, ce qui nous rappelle le début du XXème. La tenue du chevalier, ainsi que la longue robe noire de la Marquise nous évoquent un monde assez proche du nôtre. L’allure de Lisette aussi, une servante étrangement contemporaine, pimpante : carré plongeant, robe sixties blanche, talons aiguilles et bas noirs. La trousse de toilette que tient celle-ci pour sa maîtresse est assez moderne.

Les tentes noires, le chemin de gravier blanc, la toile du fond de scène de gris bleu, ainsi que la structure de néon blanc créent un décor extérieur abstrait résolument intemporel.

Les différents types de lumières utilisés, créent un espace froid annonçant peu de chaleur dans les relations entre les personnages.



Ces menus indices ne sont que les avant-goûts d’une mise en scène vraiment décapante de Luc Bondy, qui parviennent à mettre en valeur la modernité du texte de Marivaux. L’humour apparaît grâce à un rafraîchissement des décors et des costumes, mais aussi par un jeu léger et pétillant des comédiens, qui n’hésitent pas à user de tous les registres et de toutes les mimiques possibles. 

1 commentaire:

  1. Sabbah, trop de copier-coller tue ton texte : la 1e moitié est assemblage de textes que tu n'as pas écrits mais découpés et assemblés (wikipedia + cineclub de caen). Le reste est plus personnel mais cependant très inspiré du document que j'ai distribué.

    C'est un travail personnel que j'ai demandé : TON avis, TA critique. C'est bien d'aller chercher ailleurs ce que les autres pensent, c'est un droit que tu as, mais il est interdit de plagier, cad de s'emparer des mots ses autres.

    Merci donc de personnaliser ton travail.

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