Exactement
281 ans après, « La Seconde Surprise de l’amour » de Marivaux, est
toujours mise en scène.
Cette
merveilleuse et célèbre rencontre entre La Marquise, jeune veuve inconsolable et
Le Chevalier, un amoureux trahi va de l’amitié réciproque à un réel amour. Luc
Bondy nous fait revivre cette « comédie romantique » et transforme le
monde de Marivaux (XVIIIe siècle) au monde contemporain où nous vivons.
Le
décor nous le montre : la scène contient deux étages. Le premier, qui est,
au fait le rez-de-chaussée est composé de cartons contenant des livres de
Monsieur Hortensius et d’un chemin de gravier, qui symbolise, je pense, la
complexité de l’amour. Trois escaliers mènent ensuite à une passerelle qui est,
le deuxième étage où il y a deux tentes noirs symétriquement placés. L’ambiance
lumineuse est plutôt sombre et la portique de néons blancs sert à bien définir
le cadre de la scène et de se focaliser que sur les personnages.
Deuxièmement,
le costume des personnages fait plus allusion à notre époque. En effet, Lisette
porte une robe blanche courte avec un collant noir accompagnés d’une paire de
talons noirs. Sa maîtresse, la Marquise porte une longue robe noire, un
tailleur noir et une paire de talons noirs. Le Chevalier a une chemise blanche
braillée avec un pantalon jaune et un tailleur noir. Son valet, Lubin porte un
pantalon et une veste longue de couleur beige. De plus, la bicyclette de Lubin et
la tenue du compte renforcent le côté contemporain de la pièce et traduit la
mobilité des personnages.
Troisièmement,
les répliques de la pièce originale ont été transposées en un langage
modernisé. Vous n’entendrez jamais le mot « andouille » pour une comédie
classique !
Personnellement,
j’ai beaucoup aimé cette mise en scène. La version de Luc Bondy est très
intéressante par rapport à sa scénographie, le costume et surtout le jeu des
comédiens. En effet, les comédiens incarnent de façon admirable leur personnage.
De plus, les mimiques sont différents et nombreux : par exemple, Lubin
bouge beaucoup avec sa bicyclette, fait beaucoup de grimaces, pleure pour son
maître ou encore Lisette qui s’assoit, se lève, tombe dans les cartons. Nous
voyons bien que c’est une comédie via ces gestes. La fin m’a beaucoup plu car
elle a un côté « drôle ». Les « nouveaux mariés » ont l’air
ébahis, atterrés : je dirais qu’ils subissent vraiment la « surprise
de l’amour », qu’ils ont été piégés dans leur propre histoire.
Chaani Labos.
Point de vue personnel intéressant. Ensemble correct que tu peux améliorer en creusant la modernité du langage, le jeu des comédiens et en précisant davantage tout ce qui relève de la scénographie. L'essentiel de ton analyse porte en effet seulement sur les costumes.
RépondreSupprimerBien pour la fin de la conclusion.