Marivaux, La Seconde Surprise de l'amour : acte II , scène 2 (groupe E)
Membres du groupe :
Sarah Akar
Gayané Anastase
Karen Fakhoury
Imane Menni
Problématique choisie : En quoi cette scène est-elle une scène-clé de la comédie ?
Introduction:
* Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, est un auteur dramatique du XVIIIème siècle qui va renouveler la comédie au théâtre et créer ce que l'on nomme le marivaudage
* La Seconde Surprise de L'amour : 1728, une comédie en trois actes => Marquise et un Chevalier tous deux ayant perdu qui un époux, qui une bonne amie. Ils vont se lier d'amitié et finir par se marier.
* Scène 2 de l'acte II= le noeud de l'histoire => la relation qui s'établit entre la volonté, les désirs d'un personnage + obstacles à laréalisation: Lubin veut convaincre Lisette de leur amour, mais celle-ci marque une opposition constante face à la détermination de Lubin.
* En quoi cette scène est-elle une scène-clé de la comédie?
* I) Scène clé car amour naissant entre les domestiques
II) Scène clé car stratagème mis en place par les domestiques
I- Scène clé car amour naissant entre les domestiques.
a) La déclaration d'amour de Lubin à Lisette
- Aparté : Solitude de Lubin avec "Lubin un momet seul et assis" ( page 187)
" Je crois pourtant que c'est Lisette à moins que ce ne soit Marthon" (page 187) = hésitation et questionnement de Lubin, il semble perdu ( choix entre Marthon/Lisette)
=> Son désespoir = du doute : adverbe "si" (2 fois) + présentatif "c'est" : "si c'est"
Ce doute s'exprime aussi par "je crois pourtant " /"à moins que" (page 187) contre balancé
- Lisette => arrive accompagné de laquais (occupée à des tâches pratiques).
- "Bonjour m'amour" (page 188) = première parole prononcée par Lubin à Lisette => cela exprime les sentiments de ce dernier et met fin au doute + clin d'oeil de Lubin : il est plein d'humour, de légèreté, il taquine Lisette
- Lubin contourne les refus de Lisette et parvient ensuite à engager une conversation sérieuse sur l'amour qu'il souhaite lui déclarer depuis le début et lui demande "Voudrais-tu en passant, prendre la peine de t'asseoir un moment, Mademoiselle ? (page 188).
- " J'aurais quelque chose à te communiquer" (page 188 ) => Après avoir détourné le sujet et engagé une conversation plus sérieuse, Lubin est déterminé et lui fait part de ses sentiments et de son ressentis ( en prononcant cette phrase ) .
- Après les doutes => Lubin semble plus rassuré et fait part des doutes qu'il ressentais mais finis par se décider, et lui avoue tout "Je te dirais Lisette, que je viens de regarder ce qui se passe dans mon coeur, et je te confie que j'ai vu la figure de Marthon qui en délogeait"( page 189 ) => il fait sa déclaration en la questionnant "et la tienne qui demandait à se nicher dedans ; je lui ai dit que je t'en parlerais, elle attend : veux tu que je la lasse entrer ?"( page 189 ).
b) La crainte d'un engagement manifestée par Lisette devant la volonté de Lubin d'engager une relation.
Lisette évite Lubin et toute conversation avec lui. Mais celui-ci insiste en utilisant plusieurs moyens :
-Etonnement de Lisette de voir Lubin « Que fais-tu donc ici ? » (Page 188) ; question posé sèchement. Lubin parle des livres dont il était question dans la scène 1 de l'acte II.
Banalité de Lubin contraste => sentiments qu’il a pour Lisette qu’il n’exprime pas
= malaise du personnage
-Lisette : « sotte nourriture », « folies », « impertinent ballot » (page 188) = mépris pour les livres. Lubin abonde dans ce sens pour lui faire plaisir « cela ne m’a pas fait seulement éternuer » (page 188) soulignant peu d’effet de cette lecture de manière triviale.
= espoir d’engager un dialogue avec Lisette. + bon sens de domestique.
-Rupture du dialogue par Lisette => brutalement « Laisse moi en repos, vas t’en » (page 188) : utilisation de l’impératif = détermination de Lisette.
Lubin chassé des sièges, qualificatif méprisant de Lisette « le butor » (page 188)
-Lubin demande à Lisette de s’asseoir pour qu’il lui livre ses sentiments :
* Révélation avec prudence + indirecte => référence Marthon + Lisette
* Refus catégorique de Lisette « Non Lubin ! » (page 189) + questions rhétoriques (page 189) => impossibilité de leur amour
* Lubin insiste/ Lisette démontre qu’ils ne peuvent pas s’aimer => pas séparer de leur maître. (ajoputer la référence de page !)
-Là encore Lubin trouve une solution : convaincre leurs maîtres de s’aimer.
-Coupure du dialogue : arrivée de la Marquise « Tais-toi, voici Madame » (page 190)
II- Un stratagème mis en place par les domestiques
a) Un amour qui rencontre des obstacles
- Rencontre Lisette/Lubin chez La Marquise => tourment : « Je viens de de regarder ce qui se passe dans mon cœur et je te confie que j’ai vu la figure de Marthon qui en délogeait ,et la tienne qui demandait à se nicher dedans [ …] veux-tu que je la laisse entrer ? » (page 189)
- Refus catégorique de Lisette dans un 1 er temps : « Non Lubin je te conseille de la renvoyer » (page 189): marqué par la négation
- Selon lisette amour inutile voué à l’échec : " A quoi nous servirait-il de nous aimer ?" (page 189)
- Lisette expose VRAI obstacle de leur amour : La fortune de Lisette dépend de La marquise et vice versa pour Lubin et le chevalier
- Attachement fort entre un domestique et son maître
- Les deux maitres refusent de s’aimer : « Non, te dis-je , ton maître ne veut point s’attacher à ma maîtresse , et ma fortune dépend de demeurer avec elle » (page 189) Utilisation de la négation une 2 eme fois
- Lisette se refuse d’avouer son amour pour Lubin car : Peur de perdre la marquise + Nuire à sa relation d’amitié avec le chevalier
b) Une solution possible ?
Conscient de l'obstacle que constitue leurs deux maîtres en refusant de montrer la veritable nature de leur amour. Lisette et Lubin décident d'élaborer un stratagème. Chacun joue un rôle: Lisette fait mine de refuser la proposition de Lubin en donnant un argument, Lubin semble determiné à aller jusqu'au bout de sa volonté.
Cela se traduit par différents procédés:
- Tout d'abord Lisette fait sous-entendre la solution en montrant l'opposition avec les adjectifs possessifs "ma // ton", "elle // lui" (page 189).
- Lubin demande son avis à Lisette à plusieurs reprises : en utilisant "ton gré", "ton aise" (page 189); mais aussi avec la réplique :"Serais-tu d'avis que j'en touchasse un petit mot à la Marquise ? (page 180)"
- Il y a l'idée de "hasard" : référence au Jeu de l'amour et du hasard écrite aussi par Marivaux.
- Lubin dit "J'oubliais que j'avais une fortune qui est d'avis que je ne te regarde pas"(page 189) (fortune : sort qui est réservé à quelqu'un). Il commence ça thèse ainsi (donne les arguments négatifs), ensuite énonce l'idée de l'amour entre eux deux (arguments positifs), et enfin propose le stratagème.
- stratagème de rapprocher leurs maîtres : "ils pourraient fort bien se faire l'amitié de s'épouser par amour, et notre affaire irait tout de suite." (page190) Les domestiques ont conscience de l'amour partagé par le chevalier et la marquise mais ces-derniers ne le savent pas --> Les domestiques se mettent d'accord à propos de la solution possible pour vivre leur amour. Solution possible : cf. usage du conditionnel ("pourraient, irait").
Conclusion :
Ainsi on peut dire que cette scéne est une scéne clé de la piéce car elle présente l'intrigue. C'est en effet grâce à l'amour naissant entre les domestiques qui rencontre des obstacles, d'abord craintif puis adhérée de la part de Lisette que naît l'élaboration du stratagème qui est de rapprocher leurs maîtres pour vivre leur relation. Nous pouvons rapprocher cette scène à la scène dernière de l'acte III (le dénouement), où La Marquise et Le Chevalier s'unissent et les domestiques aussi "Et nous aussi, et il faudra que votre contrat fasse la fondation du nôtre: n'est-ce pas Lisette?" (page 252), leur stratagème a été accompli : le mariage des maîtres rend possible celui des domestiques.
Membres du groupe :
Sarah Akar
Gayané Anastase
Karen Fakhoury
Imane Menni
Problématique choisie : En quoi cette scène est-elle une scène-clé de la comédie ?
Introduction:
* Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, est un auteur dramatique du XVIIIème siècle qui va renouveler la comédie au théâtre et créer ce que l'on nomme le marivaudage
* La Seconde Surprise de L'amour : 1728, une comédie en trois actes => Marquise et un Chevalier tous deux ayant perdu qui un époux, qui une bonne amie. Ils vont se lier d'amitié et finir par se marier.
* Scène 2 de l'acte II= le noeud de l'histoire => la relation qui s'établit entre la volonté, les désirs d'un personnage + obstacles à laréalisation: Lubin veut convaincre Lisette de leur amour, mais celle-ci marque une opposition constante face à la détermination de Lubin.
* En quoi cette scène est-elle une scène-clé de la comédie?
* I) Scène clé car amour naissant entre les domestiques
II) Scène clé car stratagème mis en place par les domestiques
I- Scène clé car amour naissant entre les domestiques.
a) La déclaration d'amour de Lubin à Lisette
- Aparté : Solitude de Lubin avec "Lubin un momet seul et assis" ( page 187)
" Je crois pourtant que c'est Lisette à moins que ce ne soit Marthon" (page 187) = hésitation et questionnement de Lubin, il semble perdu ( choix entre Marthon/Lisette)
=> Son désespoir = du doute : adverbe "si" (2 fois) + présentatif "c'est" : "si c'est"
Ce doute s'exprime aussi par "je crois pourtant " /"à moins que" (page 187) contre balancé
- Lisette => arrive accompagné de laquais (occupée à des tâches pratiques).
- "Bonjour m'amour" (page 188) = première parole prononcée par Lubin à Lisette => cela exprime les sentiments de ce dernier et met fin au doute + clin d'oeil de Lubin : il est plein d'humour, de légèreté, il taquine Lisette
- Lubin contourne les refus de Lisette et parvient ensuite à engager une conversation sérieuse sur l'amour qu'il souhaite lui déclarer depuis le début et lui demande "Voudrais-tu en passant, prendre la peine de t'asseoir un moment, Mademoiselle ? (page 188).
- " J'aurais quelque chose à te communiquer" (page 188 ) => Après avoir détourné le sujet et engagé une conversation plus sérieuse, Lubin est déterminé et lui fait part de ses sentiments et de son ressentis ( en prononcant cette phrase ) .
- Après les doutes => Lubin semble plus rassuré et fait part des doutes qu'il ressentais mais finis par se décider, et lui avoue tout "Je te dirais Lisette, que je viens de regarder ce qui se passe dans mon coeur, et je te confie que j'ai vu la figure de Marthon qui en délogeait"( page 189 ) => il fait sa déclaration en la questionnant "et la tienne qui demandait à se nicher dedans ; je lui ai dit que je t'en parlerais, elle attend : veux tu que je la lasse entrer ?"( page 189 ).
b) La crainte d'un engagement manifestée par Lisette devant la volonté de Lubin d'engager une relation.
Lisette évite Lubin et toute conversation avec lui. Mais celui-ci insiste en utilisant plusieurs moyens :
-Etonnement de Lisette de voir Lubin « Que fais-tu donc ici ? » (Page 188) ; question posé sèchement. Lubin parle des livres dont il était question dans la scène 1 de l'acte II.
Banalité de Lubin contraste => sentiments qu’il a pour Lisette qu’il n’exprime pas
= malaise du personnage
-Lisette : « sotte nourriture », « folies », « impertinent ballot » (page 188) = mépris pour les livres. Lubin abonde dans ce sens pour lui faire plaisir « cela ne m’a pas fait seulement éternuer » (page 188) soulignant peu d’effet de cette lecture de manière triviale.
= espoir d’engager un dialogue avec Lisette. + bon sens de domestique.
-Rupture du dialogue par Lisette => brutalement « Laisse moi en repos, vas t’en » (page 188) : utilisation de l’impératif = détermination de Lisette.
Lubin chassé des sièges, qualificatif méprisant de Lisette « le butor » (page 188)
-Lubin demande à Lisette de s’asseoir pour qu’il lui livre ses sentiments :
* Révélation avec prudence + indirecte => référence Marthon + Lisette
* Refus catégorique de Lisette « Non Lubin ! » (page 189) + questions rhétoriques (page 189) => impossibilité de leur amour
* Lubin insiste/ Lisette démontre qu’ils ne peuvent pas s’aimer => pas séparer de leur maître. (ajoputer la référence de page !)
-Là encore Lubin trouve une solution : convaincre leurs maîtres de s’aimer.
-Coupure du dialogue : arrivée de la Marquise « Tais-toi, voici Madame » (page 190)
II- Un stratagème mis en place par les domestiques
a) Un amour qui rencontre des obstacles
- Rencontre Lisette/Lubin chez La Marquise => tourment : « Je viens de de regarder ce qui se passe dans mon cœur et je te confie que j’ai vu la figure de Marthon qui en délogeait ,et la tienne qui demandait à se nicher dedans [ …] veux-tu que je la laisse entrer ? » (page 189)
- Refus catégorique de Lisette dans un 1 er temps : « Non Lubin je te conseille de la renvoyer » (page 189): marqué par la négation
- Selon lisette amour inutile voué à l’échec : " A quoi nous servirait-il de nous aimer ?" (page 189)
- Lisette expose VRAI obstacle de leur amour : La fortune de Lisette dépend de La marquise et vice versa pour Lubin et le chevalier
- Attachement fort entre un domestique et son maître
- Les deux maitres refusent de s’aimer : « Non, te dis-je , ton maître ne veut point s’attacher à ma maîtresse , et ma fortune dépend de demeurer avec elle » (page 189) Utilisation de la négation une 2 eme fois
- Lisette se refuse d’avouer son amour pour Lubin car : Peur de perdre la marquise + Nuire à sa relation d’amitié avec le chevalier
b) Une solution possible ?
Conscient de l'obstacle que constitue leurs deux maîtres en refusant de montrer la veritable nature de leur amour. Lisette et Lubin décident d'élaborer un stratagème. Chacun joue un rôle: Lisette fait mine de refuser la proposition de Lubin en donnant un argument, Lubin semble determiné à aller jusqu'au bout de sa volonté.
Cela se traduit par différents procédés:
- Tout d'abord Lisette fait sous-entendre la solution en montrant l'opposition avec les adjectifs possessifs "ma // ton", "elle // lui" (page 189).
- Lubin demande son avis à Lisette à plusieurs reprises : en utilisant "ton gré", "ton aise" (page 189); mais aussi avec la réplique :"Serais-tu d'avis que j'en touchasse un petit mot à la Marquise ? (page 180)"
- Il y a l'idée de "hasard" : référence au Jeu de l'amour et du hasard écrite aussi par Marivaux.
- Lubin dit "J'oubliais que j'avais une fortune qui est d'avis que je ne te regarde pas"(page 189) (fortune : sort qui est réservé à quelqu'un). Il commence ça thèse ainsi (donne les arguments négatifs), ensuite énonce l'idée de l'amour entre eux deux (arguments positifs), et enfin propose le stratagème.
- stratagème de rapprocher leurs maîtres : "ils pourraient fort bien se faire l'amitié de s'épouser par amour, et notre affaire irait tout de suite." (page190) Les domestiques ont conscience de l'amour partagé par le chevalier et la marquise mais ces-derniers ne le savent pas --> Les domestiques se mettent d'accord à propos de la solution possible pour vivre leur amour. Solution possible : cf. usage du conditionnel ("pourraient, irait").
Conclusion :
Ainsi on peut dire que cette scéne est une scéne clé de la piéce car elle présente l'intrigue. C'est en effet grâce à l'amour naissant entre les domestiques qui rencontre des obstacles, d'abord craintif puis adhérée de la part de Lisette que naît l'élaboration du stratagème qui est de rapprocher leurs maîtres pour vivre leur relation. Nous pouvons rapprocher cette scène à la scène dernière de l'acte III (le dénouement), où La Marquise et Le Chevalier s'unissent et les domestiques aussi "Et nous aussi, et il faudra que votre contrat fasse la fondation du nôtre: n'est-ce pas Lisette?" (page 252), leur stratagème a été accompli : le mariage des maîtres rend possible celui des domestiques.
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