La mise en scène de la Seconde Surprise de l'amour s’ouvre par les soupirs de la Marquise. Cette dernière est veuve depuis peu de temps. Le Chevalier a lui aussi perdu son amour : Angélique, partie au couvent pour empêcher un mariage forcé, ne sera jamais sienne.
Cette mise en scène parvient à mettre au jour la modernité du texte de Marivaux. L’humour de cette pièce apparaît dès le début, avec des costumes, des coiffures et un physique des acteurs assez contemporain. Les comédiens utilisent tous les registres et toutes les mimiques possibles. Par exemple le personnage du Chevalier est maniéré, agaçant, susceptible et distrait à la fois. La Marquise est à l'image de son deuil. Lisette quant a elle est malicieuse et dévouée ; Lubin est drôle et tout autant malicieux.
La Marquise se morfonds dans sa douleur elle est vêtue d'une robe noire. Son cher mari est mort à peine un mois après leur nuit de noces. Le plateau est à l’image de sa peine ; le sol est noir, deux maisonnettes obscures sont sur l'arrière scène un peu en hauteur. Le tout entouré d’un cadre éclairé par un néon. Nous voici donc en plein deuil. Mais Lisette est bien décidée à sortir sa maîtresse de sa dépression sentimentale. D’ailleurs, le chemin de graviers qui traverse la scène représente surement la frontière entre extérieur et intérieur. Les courbes de ce chemin peuvent aussi représenter les multiples tournants que prend cette pièce car à la fin de la pièce les graviers sont éparpillés sur la scène.
Lisette est contemporaine, pimpante et est vêtue d'une robe blanche, de talons aiguilles et de bas noirs. Cependant le Comte est démodé et très chic à la fois. Lubin lui se détache des autres personnages il porte un costume d'époque et débraillé ; sa bicyclette permet d'accentuer sa mobilité et sa rapidité. De plus dans cette mise en scène il n'y a pas de distinction de par les costumes des classes sociales des personnages.
Le langage a été contemporanéisé : certains passages du texte ont été coupés et d'autres inversés afin d'alléger le texte et d'intensifier le rythme. Les intonations des comédiens sont également contemporaines.
Nous retiendrons que Luc Bondy est parvenu à actualiser cette pièce de Marivaux à travers un jeu des acteurs, un décor et des costumes contemporains. Cette mise en scène est une réussite.
Myriam Seck
Myriam Seck
Donne des précisions au début : "La pièce"-> quelle pièce ?, "Cette mise en scène" -> quelle mise en scène ?
RépondreSupprimer"L’humour de cette pièce apparaît dès le début, avec des costumes, des coiffures et un physique des acteurs assez contemporain. " : précise, explique, pas seulement pour le Chevalier. Et ne confonds pas "personnage" et "comédien".
Sinon, c'est un travail personnel qui s'appuie bien sur les notes que tu as prises :)